lundi 6 août 2018

Terre des Hommes - Au Jour le Jour - 30 juillet 1968

MARDI 30 JUILLET 1968




C'est le jour d’Haïti à Terre des Hommes. Deux records d'assistance pour des jours de semaine sont établis: le plus grand nombre d’entrées pendant la première heure (l0h à 11h) - 33,884, et la plus nombreuse assistance quotidienne -120,118.

Le ministre du tourisme et de l’information d’Haïti, Luc Albert Foucard, invité d'honneur, assiste à un spectacle qui a dû lui rappeler sa terre natale des Caraïbes. Une troupe de danseurs des îles a donné à la Place des Nations un spectacle de danses folkloriques où les costumes en rouges et jaunes vifs entrainés par les rythmes des tambours Voodoo accentuèrent la couleur. Foucard parlant de Terre des Hommes considère que c’est un des meilleurs spectacles au monde. Il était accompagné de l'ambassadeur d’Haïti au Canada, M. Philippe Cantave et du consul général à Montréal, M. Jean Sassine.

Un autre visiteur de marque à Terre des Hommes: le chef de l’église catholique d’Ukraine, le cardinal Joseph Slipyj, considéré comme un héros par tous les ukrainiens du monde, dont il est le chef spirituel; il fut interné dans les prisons soviétiques pendant 18 ans. L’accompagnait, Mgr André Cimichella, évêques auxiliaire de Montréal et Mgr Isidore Borecky de Toronto.

Pourvus de cartes imprimées en Braille, huit jeunes aveugles visitent Terre des Hommes; ces cartes leur avaient été données par l'Institut canadien des aveugles qui assurait le même service lors d’Expo 67.

Au chapitre des divertissements, Tony Romandini, entreprend une semaine de spectacles au pavillon du Québec qui célèbre la Semaine de l'Italie.

Robert Prinsky, dans The Wall Street Journal, s’attachant davantage au pavillon du Japon, dit qu’il s’est grandement amélioré cette année: on y a éliminé la machinerie pour y exposer des œuvres d'art et particulièrement de remarquables affiches publicitaires. Dan Baumann, écrit dans Paddock Billboard, un journal américain, que Terre des Hommes offre tellement que tous les types d’hommes puissent y trouver un intérêt depuis les tenants de la culture hippie en passant par les intellectuels, les enfants go-go sautillants, jusqu’aux banlieusards d'avant les années 30.