jeudi 29 décembre 2011

1896 - Pemière proposition pour tenir une exposition universelle à Montréal

L'expo 67 n'était pas la première tentative de tenir une exposition universelle à Montréal; une proposition avait été déposée en 1893, suite aux succès sans précédent de l'Exposition Colombienne de Chicago (1893). La proposition a été faite par Joseph H. Stiles, alors commissaire aux expositions de Chicago et de San Francisco (Mid Winter Fair - 1893 / 1894).

La proposition était très sérieuse et des dessins préliminaires de certains des palais (pavillons) ont été fait — en voici quelques exemples :


Projet pour le Palais de l'électricité et des machines (notez le style architectural de l'Inde)


Projet pour le Palais de l'agriculture


Projet pour le Palais des Beaux Arts


Projet pour le Palais des produits manufacturés et des arts plastiques


Il faut dire que Montréal a longtemps été le centre des expositions industrielles du Bas-Canada (Toronto pour le Haut-Canada). Les premières expositions ont eu lieu dès 1850 — d'ailleurs, on y présenta le matériel qui allait faire parti de l'exposition de Londres (1851). On construisit même un Palais de Cristal, situé en plein centre-ville sur la rue Ste-Catherine (au nord de la rue et face à la rue McGill).



Celui-ci fut inauguré en 1860 par le Prince Albert Edward, qui devint roi par la suite lors du décès de la Reine Victoria. Celui-ci inaugura aussi le pont Victoria qui était considéré alors comme la 8e merveille du monde. (Voir la section « Visite Royale » de la fiche « philatélie » pour plus de détails.


Le Palais de Cristal - rue Ste-Catherine (photo Musée McCord)



J'ai retrouvé le document qui faisait état de la proposition de tenir à Montréal une exposition universelle du 24 mai au 31 octobre 1896 :







Doc 1 — 24 pages .pdf








Voici le programme souvenir de la visite royale de 1860 et de l'inauguration du Palais de Cristal (et du pont Victoria) :






Doc 2 — 15 pages .pdf









Finalement, voici quelques exemplaires des programmes des expositions industrielles du Bas-Canada (Montréal)




Exposition de 1850 — Doc 1 — 19 pages .pdf






Exposition de 1850 — Doc 2 — 24 pages .pdf










Exposition de 1863 (et guide de Montréal) — 78 pages .pdf






Exposition de 1865 — 68 pages .pdf






Exposition de 1868 — 28 pages .pdf




Exposition de 1892 — 28 pages .pdf












NOTE : Il est impossible aujourd'hui de retrouver des copies papier de ces documents — ce sont donc des copies de microfilm converties en .pdf — la qualité est médiocre dans certains cas, mais il faut se rappeler que ces docs ont plus de 150 ans!.

samedi 17 décembre 2011

L'Expo 67 est-elle l'héritière de l'Expo 58 ?

L'exposition de Bruxelles en 1958 est la première exposition universelle de l'après-guerre — en ce sens, elle représente une Europe qui a finalement réussi à se reconstruire et qui se cherche une identité à part entière. Tout au long de l'exposition, on sent l'Union Européenne prendre forme. Mais est-elle représentative du Nouveau Monde tel qu'il se développe depuis 1945 ?



De fait, l'Expo 58 amorce effectivement un tournant, mais elle maintient des liens avec le monde de l'avant 1939, entre autres par la mise en scène de son passé colonial au Congo Belge.

Terre des Hommes va pousser la vision d'un nouvel échiquier géopolitique en plaçant les valeurs humanistes au centre de sa programmation. Les pays africains s'y présenteront en tant que pays libres, l'humain deviendra le centre de l'humanité... La jeunesse s'imposera comme la force principale de changement (avec autant de résultats positifs que d'échecs). Dans ce sens, l'Expo 67 est plus que le prolongement de Bruxelles 58.

On retrouve dans plusieurs des fiches qui seront bientôt mises en ligne, des références à l'Expo 58. Afin de pouvoir bien mettre en relation les 2 expositions, j'ai numérisé les 9 volumes (+ de 1700 pages) du rapport officiel. Ils seront tous mis en ligne dans les prochains mois. Pour le moment, vous pouvez télécharger les volumes 3 et 4 du rapport. Il s'agit du volume sur les pavillons nationaux ainsi que celui sur l'architecture et l'urbanisme du site.

Bonne lecture



Rapport officiel — Vol 3 — Les participations étrangères et Belges .pdf 332p


Rapport officiel — Vol 4 — L'architecture, les jardins et l'éclairage .pdf 123p

vendredi 2 décembre 2011

Plan directeur de mise en valeur et de développement du Parc des Îles - 1993

En 1993, la Ville de Montréal publiait le « Plan directeur de mise en valeur et de développement du Parc des Îles ». Ce document, issu d'une large consultation amorcée en 1988, devenait la référence pour effectuer les futurs aménagements des Îles Ste-Hélène et Notre-Dame; aménagements rendus nécessaire suite aux démolitions finales des pavillons en 1986.

DÉMOLITION DES DERNIERS PAVILLONS, EN 1986 :



La première phase du plan a effectivement été réalisée, mais la suite n'a pas été possible, à cause de problème financier dû, entre autres, aux réformes à la fiscalité municipale que la loi 102 (dite loi Ryan) imposait aux municipalités. Le manque de visions des administrations municipales depuis 1995 y est aussi pour quelque chose!

Le document demeure très intéressant et pertinent alors qu'on amorce une série de chantiers sur les Îles pour les anniversaires de 2017 : le 50e de l'Expo 67 et le 150e de la Confédération. On y apprend beaucoup de choses : qu'il fallait effectuer rapidement des rénovations au pavillon de la Jamaïque et au pavillon Chrétien — celui de la Jamaïque vient d'être rénové (2009-2010), mais le pavillon Chrétien fut finalement démoli...

On annonce aussi la rénovation et la conversion du pavillon du Québec en Dinosorium... De plus, on insistait sur l'importance de préserver l'intégrité visuelle et architecturale de ce pavillon. Aujourd'hui, on le sait, le pavillon fut dénaturé, intégré au Casino et massacré par un architecte à la compétence douteuse...



Voici le Plan : .pdf 96 pages






On trouvera d'autres informations sur le Dinosorium dans la fiche du pavillon du Québec, en ligne bientôt

jeudi 1 décembre 2011

Alexandre Calder

« Trois disques », voilà le nom original du stabile de Calder qui a été créé explicitement pour l’Expo 67. C’est sous la pression des organisateurs de l’Expo 67 que celui-ci renomma sa sculpture « Man » (l’homme) afin de faire un lien plus direct avec le thème de Terre des Hommes.


Alexander Calder est un né le 22 juillet 1898 à Lawnton près de Philadelphie. Il est surtout connu pour ses mobiles, assemblages de formes animés par les mouvements de l'air, et ses stabiles. Il est le descendant d'une famille d'artistes, avec comme père Alexander Stirling Calder, sculpteur, sa mère, Nanette Lederer Calder, qui est peintre et son grand-père Alexander Milne Calder, lui aussi sculpteur. D'ailleurs, son père, Stirling, sera le responsable du département de sculpture pour l’exposition internationale Panama Pacifique qui s’est tenue à San Francisco en 1915.




Voici la fiche de l'artiste : .pdf 13 pages









En 1964, une retrospective importante des oeuvres de Calder a été monté par le Guggenheim Museum à New York.




Voici le catalogue de l'exposition : .pdf 96 pages

lundi 28 novembre 2011

Pavillon de la Jamaïque

Malgré sa structure en bois qui devait être temporaire, comme pour la majorité des pavillons d'ailleurs, celui de la Jamaïque a su résister à la démolition envers et contre tous. On vient tout juste de le rénover de fond en comble — heureuse rénovation qui a su respecter la forme originale du pavillon.



Le pavillon a été construit selon les plans d’un architecte canadien installé à Montréal, George F. Eber (1933-1995). Eber fut l’architecte le plus prolifique de l’Expo 67.




Voici la fiche du pavillon : .pdf (6 pages)

dimanche 13 novembre 2011

Pavillon de l'humour 1968/1981

Il est toujours étonnant de voir combien d’auteurs et de chercheurs sont certain qu’il y avait un pavillon de l’humour à l’Expo 67. Mais, en réalité, c’est pour la première année de Terre des Hommes (1968) que la pavillon fut créé, par Robert La Palme. Ce pavillon sera le plus populaire de Terre des Hommes et ce, jusqu’à la fermeture du site, en 1981. Il sera par la suite transféré pour quelques années dans l’ancien pavillon de la France, sur l’Île Notre-Dame.




La confusion vient du fait que le 4e salon international de caricatures a été intégré aux événements liés à l’Expo 67 et le pavillon de l’humour a été construit autour de ces salons, qui en était l’élément central.




Voici la fiche du pavillon : .pdf 145p

samedi 12 novembre 2011

Design Canada

Le design canadien à l'Expo 67

La construction de l'Expo 67 a donné un élan international aux designers canadiens et surtout québécois. Que ce soit pour l'élaboration du mobilier urbain (pratiquement tout a disparu depuis!) ou de l'ameublement de certains pavillons et d'Habitat 67, le génie créateur des Canadiens était au rendez-vous.




En 1968, Design Canada (Gouvernement du Canada) publiait une rétrospective visant à promouvoir nos firmes de design à l'étranger. Très peu de texte par contre mais le visuel est intéressant...




Voici le document : .pdf 64 pages

Courrier de l'Unesco 1967

Voici l'édition sur l'Expo 67 du Courrier de l'Unesco. Contient, entre autres, une decription intéressante du Montréal des années 1960.




Pour obtenir une copie: Courrier.pdf

samedi 5 novembre 2011

La Tour Paris-Montréal

Les expositions internationales sont, de par leur nature, éphémères. C’est pour cela que chacune des villes-hôtes espère avoir un bâtiment ou un monument qui, non seulement demeure après la tenue de l’exposition, mais en devient son symbole permanent. Londres a eu son Palais de cristal (1851), New York a construit le Trylon et le Péristyle (1939), Bruxelles a son Atomium et l’on retrouve encore aujourd’hui, au centre de Seattle, le “Space Needle”, la tour qui a été construite pour l’exposition de 1962.

Mais c’est à Paris que l’on retrouve le symbole le plus connu internationalement : la Tour Eiffel, construite pour l’exposition de 1889 et qui devait être démonté quatre ans plus tard. Symbole omniprésent de la ville de Paris, la « Tour de 300 mètres », telle qu’elle avait été nommée au début, est le bâtiment le plus connu de la planète. Jean Drapeau en voulait plus....


La suite de l'histoire : (Fiche .pdf 6 pages)

Pavillon Polymer

Dans ce pavillon d’une extrême délicatesse, la Société Polymer Limitée, fabricant de caoutchoucs synthétiques et de plastiques, explore la philosophie voulant que la curiosité soit une façon de voir et la clef du progrès de l’humanité. Il entendait rendre compte des progrès et des acquis pour l’homme dans le monde des plastiques et des composés de synthèse.




Construit sur une structure d’acier, le pavillon Polymer démontre très bien la plasticité du béton. Celui-ci, projeté sur la structure de métal est terminé par une couche de finition au silicone. Le pavillon était le seul à ciel ouvert.

C’est aussi le plus petit pavillon de l’Expo 67 mais sa structure, en forme d’une roue à moyeu et coiffée d’un mobile de 18 pieds de haut ne passait pas inaperçue! Ce mobile, constitué de disques métalliques, et surnommé « La curiosité » représente une molécule de polymère.

Voici la fiche du pavillon : (.pdf 6 pages)

lundi 31 octobre 2011

Sorel Etrog - Sculpteur Canadien

Né en Roumanie, à Jassi, le 29 août 1933, Sorel Etrog est un sculpteur canadien ainsi qu'un écrivain et un philosophe reconnu. En 1965, Etrog se qualifie pour deux commandites pour l'Expo 67 : Une commande pour le pavillon du Canada, "Flight", ainsi qu'une commandite de la Compagnie Canadienne de l'Exposition universelle de 1967, "Moïse".




"Moïse", terminé en 1966, sera exposé au pavillon canadien lors de la Biennale 1966 de Venise. Sorel Etrog sera un des trois artistes canadiens exposés à la biennale. Par la suite, l'œuvre sera installée près du pavillon des États-Unis, sur l'île Ste-Hélène

Si les sculptures de Sorel Étrog vous semblent familières, c'est probablement parce qu'une de ses œuvres se retrouve régulièrement à la télévision canadienne : les prix Génie!

En 1968, Sorel Etrog a été mandaté pour créer un trophée en l’honneur des Prix du cinéma canadien. Il a réalisé une statuette de bronze superbe, appelée alors « Le Etrog »; rebaptisé « Génie » en 1980.

Voici la fiche de l'artiste (.pdf 9 pages)

Pavillon des Nations-Unies

Pour l'Expo67 le pavillon onusien était un pavillon privé, financé par 13 entreprises privées, sous l'égide de la Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies (FMANU). D'ailleurs, le vrai nom du pavillon est : Pavillon « sur » les Nations Unies et non pas « des » Nations Unies.



La participation de l'ONU était dès lors modeste, mais en lien avec le thème de Terre des Hommes. En effet, le pavillon soulignait surtout les contributions des Nations Unies au maintien de la paix mondiale, tout en soulignant le rôle humaniste de certaines de ses agences. D'ailleurs, au fil des années, la participation des Nations Unies et de ses agences, aux expositions universelles et internationales, s'est grandement renforcée. Uniquement pour l'exposition de Shanghai, en 2010, plus de 45 organisations onusiennes étaient présentes.

Le pavillon, bâtiment circulaire fait de béton, d'acier et de verre, était situé tout près des pavillons canadiens, entre le pavillon des Indiens du Canada et le pavillon Chrétien, sur l'île Notre-Dame. Sur l'esplanade du pavillon, on y retrouvait les drapeaux des états membres (122, en 1967) ainsi que le drapeau de l'ONU.

Voici la fiche du pavillon (9 pages .pdf)

lundi 10 octobre 2011

Monument à Nicolas Copernic

Cette reproduction d’une sculpture de Berthel Thorvaldsen est un cadeau offert à la ville de Montréal, par le Congrès polonais canadien, pour souligner le centenaire de la Confédération canadienne ainsi que le millénaire de la Pologne chrétienne. Il s’agit d’un hommage à Nicolas Copernic, célèbre astronome polonais. Les instruments qu’il tient à la main sont d’un côté, sa sphère armillaire, issue de sa théorie héliocentriste et qui représente le système solaire, et, de l’autre, un compas ouvert.



L’œuvre exposée durant l’Expo 67 est un premier tirage posthume réalisé à partir du plâtre original conservé au Musée Thorvaldsen. Elle n’a été exposée à l’île Ste-Hélène que durant la période de 1967 — par la suite, elle fut déménagée au Planétarium de Montréal, situé au Square Chaboillez.

Voici la fiche de l'oeuvre - .pdf 10 pages

samedi 8 octobre 2011

Pour les plus vieux d'entre nous!

Rapport officiel - Expo 67

Toutes les expositions sanctionnées par le BIE doivent produire un rapport officiel de l'évènement. Une grande partie de ces rapports est avant tout administrative, mais ils contiennent beaucoup d'information historique. Celui de l'Expo 67 est en 5 volumes et est, malheureusement, ardu et très bureaucratique (contrairement à celui de Bruxelles 58, par exemple, qui est abondement illustré). Néanmoins, il demeure une pièce importante dans la mémoire de l'Expo 67.



J'ai numérisé les 5 volumes (plus de 3500 pages). En fait, les Archives nationales auraient dû faire ce travail, mais on accuse un retard inacceptable dans la numérisation des archives, tout autant fédérale que provinciale - je l'ai donc fait moi-même!.



Rapport - Vol 1 - .pdf


Rapport - Vol 2 - .pdf


Rapport - Vol 3 - .pdf


Rapport - Vol 4 - .pdf


Rapport - Vol 5 - .pdf



Bonne lecture!

lundi 3 octobre 2011

Plan du site

Plusieurs plans et cartes du site existent - celui-ci est, de loin, le meilleur autant pour ses informations que son graphisme.



Le voici en .pdf

L'Édu-Kit

Afin de créer un engouement pour l'Expo 67, les gestionnaires de l'Expo ont publié pour le milieu scolaire canadien et américain "L'Expo 67 instruit", plus connu sous le nom d'Edu Kit.


On y retrouvait une brochure présentant l'expo, des “timbres” à l'effigie des pavillons (du moins ceux dont les maquettes étaient connues) quelques images à colorier, le tout dans une pochette. L'ensemble était bilingue.



Voici “l'Edu Kit" complet, en format pdf.

dimanche 2 octobre 2011

Sir Jacob Epstein (1880-1959) - Le sculpteur en révolte

Jacob Epstein, fils d'émigrés russo-polonais et né aux États-Unis est un des sculpteurs qui a le plus marqué la période de l'avant-guerre en Europe.



Rock Drill - Situé dans le jardin de sculpture de l'Île Ste-Hélène


Le passage vers le XXe siècle se fait au son de la machine industrielle; les expositions universelles de 1889 & 1900, à Paris ainsi que celles de 1893 à Chicago et 1904 à Saint-Louis font l'éloge du machinisme et facilite le développement de l'art industriel. En fait, la fusion entre art et industrie est plutôt complexe et un important mouvement de résistance à l'art industriel se fait sentir lors de l'exposition de 1900 qui multiplie les expositions rétrospectives visant des œuvres plus classiques, pour ne pas dire plus traditionnelles.

Mais le machinisme favorise aussi l'émergence de nouveaux courants d'art, entre autres le Futurisme et le Vortisme.

Avec « Rock Drill », Epstein voulait célébrer le lien entre la machine et la promesse d'un futur plus égalitaire, plus riche, offrant des possibilités de développement de l'individu et de savoirs inconnus jusqu'à ce jour. D'ailleurs, lorsque l'on étudie les multiples esquisses d'Epstein pour « Rock Drill », on y retrouve une forte influence mathématique et géométrique, bien que primitive. Dans ce sens, « Rock Drill » est plus près du courant « Vorticiste » que « Futuriste ».
« Rock Drill » est issue de la période expérimentale d'Epstein (1913).

Il se procura un marteau piqueur usagé qui servit de socle pour le torse, plus machine qu'homme. Fortement inspiré par l'art africain, « Rock Drill », d'abord exécuté en plâtre, se voulait ainsi un éloge à l'évolution rapide du monde moderne. Malgré tout, cette œuvre représente aussi une vision humaniste du monde industriel par la présence de la figure humaine située au centre de son abdomen. Le contraste visuel entre le torse blanc et le gris métallique foncé du marteau piqueur laisse entrevoir une dualité entre l'homme et la machine.

Rock Drill était présenté dans le cadre de l'Exposition internationale de sculpture contemporaine de l'Expo 67

Fiche sur l'artiste et l'oeuvre : (7 pages - .Pdf)

Exposition internationale de sculpture contemporaine

Depuis l'exposition de Paris, en 1855, la présence des arts a toujours été un élément central de l'évènement. En 1925, l'exposition des Arts Décoratifs de Paris allait même donner son nom à un mouvement important : Art déco, qui favorisait les lignes droites, les formes géométriques simples, en contraste avec le mouvement de l'art nouveau qui battait son plein en 1900.

Comme les organisateurs de l'Expo 67 avaient, dès le départ, prévu une forte participation des arts, plusieurs expositions, festivals et autres ont été intégrés dans la structure même de l'exposition. Un de ces évènements était L'EXPOSITION INTERNATIONALE DE SCULPTURE CONTEMPORAINE qui découlait de la thématique « le génie créateur de l’homme ».

Les œuvres se retrouvaient partout sur le site, y compris à La Ronde. De plus, 50 sculptures jugées « œuvres majeures » sont regroupées au sein d'un jardin de sculpture, dans la roseraie du restaurant Hélène de Champlain ainsi qu'à l'arrière du pavillon des États-Unis, dans le parc Ste-Hélène.

Ces sculptures représentaient toutes les époques et tous les courants. Beaucoup étaient exposés au Québec pour la première fois.


Un catalogue a été publié, contenant une brève description des sculptures ainsi qu'un texte d'introduction fort intéressant. Vous pouvez télécharger ce catalogue ici (116 pages — .pdf)

Veuillez noter que la qualité des photos est mauvaise - ceci est du à une qualité d'impression exécrable de l'original, en 1967

Une fiche est en préparation pour chacun des artistes qui avaient une ou des œuvres à l'Expo 67. Elles seront mises en ligne au fur et à mesure. Plus de 534 artistes ont été identifiés — j'ai actuellement le matériel nécessaire pour 480 d'entre eux.

Pavillon de la Grande-Bretagne

L'Expo 67 comptaient plus de 80 pavillons différents - aujourd'hui pratiquement tout a été démoli. Avec les ans, la mémoire des acteurs et des participants se fait plus confuse. Et bien que plusieurs sites existent sur les expositions universelles, et en particulier celle de Montréal, le contenu tient plus d'une vision romantique de l'expo que de son histoire détaillé. En particulier, le contenu des pavillons est rarement décris. Je vais essayer de corriger la situation en publiant une fiche détaillée (pouvant aller jusqu'à près de 50 pages) sur chacun des pavillons.

Je vous présente le premier d'une longue série : Le pavillon de la Grande-Bretagne
Situé dans l'Île Notre-Dame, entre les pavillons de la France et de l'Australie, le pavillon de la Grande-Bretagne règne en maître sur son secteur avec sa tour de 65 mètres (la plus haute de l'Expo). Le pavillon est construit d'acier et recouvert de panneaux de fibres de bois, d'amiante (on est en 1967... l'amiante n'est pas encore banni des constructions) et de ciment. Tout blanc, il est entouré d'eau à l'image des mers qui entourent l'archipel britannique.




Voisin de la station de l'Expo Express de l'île Notre-Dame, le pavillon ne passe pas inaperçu, surtout qu'au sommet de la tour se trouve une sculpture monumentale en 3D, de Frederic Henri Kay Henrion, représentant l'Union Jack.

Le pavillon de la Grande-Bretagne fut l'un des cinq plus appréciés en 1967, avec plus de 5 millions de visiteurs. Cependant, ce n'est pas un pavillon que j'ai visité souvent, car les éléments d'exhibitions étaient relativement statiques et le film inintéressant. Malgré tout, j'aimais beaucoup ce pavillon - autant pour son architecture que pour ses terrasses au bord de l'eau. Il n'a cependant pas fait l'unanimité au niveau de l'architecture. Beaucoup ont critiqué le côté rustre et inimaginatif du bâtiment, surtout que la tente de l'Allemagne et la cathédrale d'aluminium de la France proposaient un contraste évident au niveau de la modernité des constructions et des nouveaux matériaux.

Pour télécharger la fiche de présentation du pavillon : Fiche en .Pdf - 300 pages

mercredi 6 juillet 2011

De l'Expo 67 à Terre des Hommes

L'exposition universelle de Montréal, Expo 67, est relativement bien connue. Mais ce fut aussi la première tentative (partiellement réussie) d'en faire une exposition permanente. De 1968 à 1981, pendant quatre mois, le site de Terre des Hommes redevenait ce lieu magique au milieu du fleuve Saint-Laurent.

QUELQUES NOTIONS SUR L'HISTOIRE DE TERRE DES HOMMES

Suite au succès de l'Expo 67, le maire de Montréal a officiellement créé, en 1968, "Terre des Hommes" - la première exposition permanente. Dès les premières années, l'exposition fut un succès. Cependant, au fils des ans, plusieurs facteurs ont influencés de façon négative l'administration de Terre des Hommes et le site fut finalement abandonné à la fin de la saison de 1981. Le parc "Terre des Hommes" existe toujours (une partie a été renommée "Parc jean Drapeau) et certaines structures sont toujours là.

Une histoire complète du site, avant, pendant et après l'Expo 67 et Terre des Hommes sera bientôt mis en ligne.

Ce site se veut la mémoire de Terre des Hommes.

Vous y trouverez la majorité des documents officiels, les fiches descriptives des pavillons, l'histoire de l'art à l'expo, etc... L'utilisation d'une structure de "blog" est temporaire, ceci me permettra de tester les contenus avant de monter le site final, au printemps 2012. Entre-temps, vos commentaires sont importants.