lundi 31 octobre 2011

Sorel Etrog - Sculpteur Canadien

Né en Roumanie, à Jassi, le 29 août 1933, Sorel Etrog est un sculpteur canadien ainsi qu'un écrivain et un philosophe reconnu. En 1965, Etrog se qualifie pour deux commandites pour l'Expo 67 : Une commande pour le pavillon du Canada, "Flight", ainsi qu'une commandite de la Compagnie Canadienne de l'Exposition universelle de 1967, "Moïse".




"Moïse", terminé en 1966, sera exposé au pavillon canadien lors de la Biennale 1966 de Venise. Sorel Etrog sera un des trois artistes canadiens exposés à la biennale. Par la suite, l'œuvre sera installée près du pavillon des États-Unis, sur l'île Ste-Hélène

Si les sculptures de Sorel Étrog vous semblent familières, c'est probablement parce qu'une de ses œuvres se retrouve régulièrement à la télévision canadienne : les prix Génie!

En 1968, Sorel Etrog a été mandaté pour créer un trophée en l’honneur des Prix du cinéma canadien. Il a réalisé une statuette de bronze superbe, appelée alors « Le Etrog »; rebaptisé « Génie » en 1980.

Voici la fiche de l'artiste (.pdf 9 pages)

Pavillon des Nations-Unies

Pour l'Expo67 le pavillon onusien était un pavillon privé, financé par 13 entreprises privées, sous l'égide de la Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies (FMANU). D'ailleurs, le vrai nom du pavillon est : Pavillon « sur » les Nations Unies et non pas « des » Nations Unies.



La participation de l'ONU était dès lors modeste, mais en lien avec le thème de Terre des Hommes. En effet, le pavillon soulignait surtout les contributions des Nations Unies au maintien de la paix mondiale, tout en soulignant le rôle humaniste de certaines de ses agences. D'ailleurs, au fil des années, la participation des Nations Unies et de ses agences, aux expositions universelles et internationales, s'est grandement renforcée. Uniquement pour l'exposition de Shanghai, en 2010, plus de 45 organisations onusiennes étaient présentes.

Le pavillon, bâtiment circulaire fait de béton, d'acier et de verre, était situé tout près des pavillons canadiens, entre le pavillon des Indiens du Canada et le pavillon Chrétien, sur l'île Notre-Dame. Sur l'esplanade du pavillon, on y retrouvait les drapeaux des états membres (122, en 1967) ainsi que le drapeau de l'ONU.

Voici la fiche du pavillon (9 pages .pdf)

lundi 10 octobre 2011

Monument à Nicolas Copernic

Cette reproduction d’une sculpture de Berthel Thorvaldsen est un cadeau offert à la ville de Montréal, par le Congrès polonais canadien, pour souligner le centenaire de la Confédération canadienne ainsi que le millénaire de la Pologne chrétienne. Il s’agit d’un hommage à Nicolas Copernic, célèbre astronome polonais. Les instruments qu’il tient à la main sont d’un côté, sa sphère armillaire, issue de sa théorie héliocentriste et qui représente le système solaire, et, de l’autre, un compas ouvert.



L’œuvre exposée durant l’Expo 67 est un premier tirage posthume réalisé à partir du plâtre original conservé au Musée Thorvaldsen. Elle n’a été exposée à l’île Ste-Hélène que durant la période de 1967 — par la suite, elle fut déménagée au Planétarium de Montréal, situé au Square Chaboillez.

Voici la fiche de l'oeuvre - .pdf 10 pages

samedi 8 octobre 2011

Pour les plus vieux d'entre nous!

Rapport officiel - Expo 67

Toutes les expositions sanctionnées par le BIE doivent produire un rapport officiel de l'évènement. Une grande partie de ces rapports est avant tout administrative, mais ils contiennent beaucoup d'information historique. Celui de l'Expo 67 est en 5 volumes et est, malheureusement, ardu et très bureaucratique (contrairement à celui de Bruxelles 58, par exemple, qui est abondement illustré). Néanmoins, il demeure une pièce importante dans la mémoire de l'Expo 67.



J'ai numérisé les 5 volumes (plus de 3500 pages). En fait, les Archives nationales auraient dû faire ce travail, mais on accuse un retard inacceptable dans la numérisation des archives, tout autant fédérale que provinciale - je l'ai donc fait moi-même!.



Rapport - Vol 1 - .pdf


Rapport - Vol 2 - .pdf


Rapport - Vol 3 - .pdf


Rapport - Vol 4 - .pdf


Rapport - Vol 5 - .pdf



Bonne lecture!

lundi 3 octobre 2011

Plan du site

Plusieurs plans et cartes du site existent - celui-ci est, de loin, le meilleur autant pour ses informations que son graphisme.



Le voici en .pdf

L'Édu-Kit

Afin de créer un engouement pour l'Expo 67, les gestionnaires de l'Expo ont publié pour le milieu scolaire canadien et américain "L'Expo 67 instruit", plus connu sous le nom d'Edu Kit.


On y retrouvait une brochure présentant l'expo, des “timbres” à l'effigie des pavillons (du moins ceux dont les maquettes étaient connues) quelques images à colorier, le tout dans une pochette. L'ensemble était bilingue.



Voici “l'Edu Kit" complet, en format pdf.

dimanche 2 octobre 2011

Sir Jacob Epstein (1880-1959) - Le sculpteur en révolte

Jacob Epstein, fils d'émigrés russo-polonais et né aux États-Unis est un des sculpteurs qui a le plus marqué la période de l'avant-guerre en Europe.



Rock Drill - Situé dans le jardin de sculpture de l'Île Ste-Hélène


Le passage vers le XXe siècle se fait au son de la machine industrielle; les expositions universelles de 1889 & 1900, à Paris ainsi que celles de 1893 à Chicago et 1904 à Saint-Louis font l'éloge du machinisme et facilite le développement de l'art industriel. En fait, la fusion entre art et industrie est plutôt complexe et un important mouvement de résistance à l'art industriel se fait sentir lors de l'exposition de 1900 qui multiplie les expositions rétrospectives visant des œuvres plus classiques, pour ne pas dire plus traditionnelles.

Mais le machinisme favorise aussi l'émergence de nouveaux courants d'art, entre autres le Futurisme et le Vortisme.

Avec « Rock Drill », Epstein voulait célébrer le lien entre la machine et la promesse d'un futur plus égalitaire, plus riche, offrant des possibilités de développement de l'individu et de savoirs inconnus jusqu'à ce jour. D'ailleurs, lorsque l'on étudie les multiples esquisses d'Epstein pour « Rock Drill », on y retrouve une forte influence mathématique et géométrique, bien que primitive. Dans ce sens, « Rock Drill » est plus près du courant « Vorticiste » que « Futuriste ».
« Rock Drill » est issue de la période expérimentale d'Epstein (1913).

Il se procura un marteau piqueur usagé qui servit de socle pour le torse, plus machine qu'homme. Fortement inspiré par l'art africain, « Rock Drill », d'abord exécuté en plâtre, se voulait ainsi un éloge à l'évolution rapide du monde moderne. Malgré tout, cette œuvre représente aussi une vision humaniste du monde industriel par la présence de la figure humaine située au centre de son abdomen. Le contraste visuel entre le torse blanc et le gris métallique foncé du marteau piqueur laisse entrevoir une dualité entre l'homme et la machine.

Rock Drill était présenté dans le cadre de l'Exposition internationale de sculpture contemporaine de l'Expo 67

Fiche sur l'artiste et l'oeuvre : (7 pages - .Pdf)

Exposition internationale de sculpture contemporaine

Depuis l'exposition de Paris, en 1855, la présence des arts a toujours été un élément central de l'évènement. En 1925, l'exposition des Arts Décoratifs de Paris allait même donner son nom à un mouvement important : Art déco, qui favorisait les lignes droites, les formes géométriques simples, en contraste avec le mouvement de l'art nouveau qui battait son plein en 1900.

Comme les organisateurs de l'Expo 67 avaient, dès le départ, prévu une forte participation des arts, plusieurs expositions, festivals et autres ont été intégrés dans la structure même de l'exposition. Un de ces évènements était L'EXPOSITION INTERNATIONALE DE SCULPTURE CONTEMPORAINE qui découlait de la thématique « le génie créateur de l’homme ».

Les œuvres se retrouvaient partout sur le site, y compris à La Ronde. De plus, 50 sculptures jugées « œuvres majeures » sont regroupées au sein d'un jardin de sculpture, dans la roseraie du restaurant Hélène de Champlain ainsi qu'à l'arrière du pavillon des États-Unis, dans le parc Ste-Hélène.

Ces sculptures représentaient toutes les époques et tous les courants. Beaucoup étaient exposés au Québec pour la première fois.


Un catalogue a été publié, contenant une brève description des sculptures ainsi qu'un texte d'introduction fort intéressant. Vous pouvez télécharger ce catalogue ici (116 pages — .pdf)

Veuillez noter que la qualité des photos est mauvaise - ceci est du à une qualité d'impression exécrable de l'original, en 1967

Une fiche est en préparation pour chacun des artistes qui avaient une ou des œuvres à l'Expo 67. Elles seront mises en ligne au fur et à mesure. Plus de 534 artistes ont été identifiés — j'ai actuellement le matériel nécessaire pour 480 d'entre eux.

Pavillon de la Grande-Bretagne

L'Expo 67 comptaient plus de 80 pavillons différents - aujourd'hui pratiquement tout a été démoli. Avec les ans, la mémoire des acteurs et des participants se fait plus confuse. Et bien que plusieurs sites existent sur les expositions universelles, et en particulier celle de Montréal, le contenu tient plus d'une vision romantique de l'expo que de son histoire détaillé. En particulier, le contenu des pavillons est rarement décris. Je vais essayer de corriger la situation en publiant une fiche détaillée (pouvant aller jusqu'à près de 50 pages) sur chacun des pavillons.

Je vous présente le premier d'une longue série : Le pavillon de la Grande-Bretagne
Situé dans l'Île Notre-Dame, entre les pavillons de la France et de l'Australie, le pavillon de la Grande-Bretagne règne en maître sur son secteur avec sa tour de 65 mètres (la plus haute de l'Expo). Le pavillon est construit d'acier et recouvert de panneaux de fibres de bois, d'amiante (on est en 1967... l'amiante n'est pas encore banni des constructions) et de ciment. Tout blanc, il est entouré d'eau à l'image des mers qui entourent l'archipel britannique.




Voisin de la station de l'Expo Express de l'île Notre-Dame, le pavillon ne passe pas inaperçu, surtout qu'au sommet de la tour se trouve une sculpture monumentale en 3D, de Frederic Henri Kay Henrion, représentant l'Union Jack.

Le pavillon de la Grande-Bretagne fut l'un des cinq plus appréciés en 1967, avec plus de 5 millions de visiteurs. Cependant, ce n'est pas un pavillon que j'ai visité souvent, car les éléments d'exhibitions étaient relativement statiques et le film inintéressant. Malgré tout, j'aimais beaucoup ce pavillon - autant pour son architecture que pour ses terrasses au bord de l'eau. Il n'a cependant pas fait l'unanimité au niveau de l'architecture. Beaucoup ont critiqué le côté rustre et inimaginatif du bâtiment, surtout que la tente de l'Allemagne et la cathédrale d'aluminium de la France proposaient un contraste évident au niveau de la modernité des constructions et des nouveaux matériaux.

Pour télécharger la fiche de présentation du pavillon : Fiche en .Pdf - 300 pages